guérison

Témoignage d'une guérison d'un cancer par la cure Gerson

Pour Marie-Josée Campagna, c’était peut-être le choix le plus important de sa vie. Atteinte d’un cancer, elle a refusé la chimiothérapie et opté pour une thérapie alternative, basée sur la nourriture: la méthode Gerson. Aujourd’hui, elle ne regrette rien.

En mai 2010, la Terrebonnienne apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Mais pas n’importe lequel: un triple négatif grade 3. C’est le plus mortel, et il s’était répandu dans les ganglions. Mme Campagna a alors 43 ans et 4 enfants. Les médecins lui proposent le traitement habituel. Elle dit oui à la chirurgie, mais non à la chimiothérapie. «C’était une chimiothérapie très agressive. Je me suis renseignée, et j’ai vu que ça n’augmentait les chances de guérison que de 10%. Ma plus petite fille avait 6 ans, elle n’aurait pas pu approcher de moi, j’allais perdre mes cheveux en 10 jours, et j’avais une chance sur trois de mourir», se souvient-elle.

Mais il fallait bien faire quelque chose. Elle découvre la méthode mise au point par le docteur allemand Max Gerson. Elle consiste en une cure de fruits et légumes bio. «L’idée est de ramener le pH du corps au-dessus de 7. C’est scientifiquement impossible que les cellules cancéreuses se développent dans ces conditions, explique Marie-Josée Campagna. Le plus dur, ça a été de faire ce choix. Je me disais que si je m’écartais de la voie classique et que je mourrais, on m’en aurait voulu. J’ai perdu 20 livres le temps de prendre ma décision.»

D’autant que cette méthode est interdite en Amérique du Nord. La Société canadienne du cancer a refusé de nous donner son point de vue sur cette cure.

Débuts difficiles

Marie-Josée Campagna se rend à Tijuana, au Mexique, dans la clinique Baja Nutri Care, dépendante de l’Institut Gerson. Elle commence sa thérapie le 26 août 2010. Le séjour lui coûte 10000$ pour deux semaines. «Mais dès que je suis arrivée, j’ai su que j’allais vivre», affirme-t-elle.

Son corps a du mal à accepter cette discipline alimentaire. «Après trois jours à ne manger que des fruits et des légumes, je me suis mise à trembler, relate-t-elle. Je me sentais faible. C’est une cure, et non une diète. La période de purge est difficile, un peu comme la période de sevrage des drogués. Mais c’est comme si mon corps avait fini par se réguler tout seul.»

L’énergie remonte et, de retour chez elle, Mme Campagna continue d’appliquer la méthode. Elle ingurgite chaque jour une douzaine de jus de fruits et légumes, accompagnées de gélules naturelles. Rien d’autre, à l’exception de gruau bio le matin et – suprême gourmandise – deux cuillérées à soupe d’huile de lin. «En un an, j’ai avalé 6000 jus», dit-elle. Sa vie sociale change: plus de restaurant, les amis doivent venir à la maison ou s’adapter à sa cure très stricte pour pouvoir l’inviter. Elle a droit à deux petits écarts dans l’année, pour son anniversaire et à Noël. «Mais j’ai été très soutenue. Mon conjoint m’a encouragé, les enfants préparaient des jus», confie-t-elle.

Le pire ? Arrêter le fromage. «J’adorais ça. Mon premier repas ”normal”, ça a été une raclette, indique Mme Campagna. Mes enfants étaient crampés, parce qu’à chaque bouchée, je ne pouvais pas m’empêcher de faire ”hummm” tellement je trouvais ça bon.» Mais aujourd’hui, le fromage ne passe plus. «Je trouve que ça goûte le beurre», déplore-t-elle.

«Les gens ont le choix» 

Marie-Josée Campagna maintient cette discipline alimentaire pendant 18 mois. Il faut dire qu’elle en ressent les bienfaits. L’énergie est là. Elle ne tombe jamais malade, même pas un rhume ou une gastro. «Je n’avais même pas de SPM, mon conjoint était content!» s’exclame cette ostéopathe, qui n’a même pas eu besoin d’arrêter de travailler. Elle contrôle son pH tous les mois et ses efforts finissent par être récompensés. «En novembre 2012, j’ai refait des tests avec mon chirurgien. Il n’y avait plus de trace de cancer», déclare-t-elle. Il faudra attendre 2015 avant d’être certain que la maladie est vaincue, mais une chose est sûre: Marie-Josée Campagna est aujourd’hui rayonnante de santé.

Elle souhaite désormais partager son expérience. Elle sera l’un des personnages du film documentaire de la journaliste indépendante Sarah Mabrouk, The Food Cure. «Je ne remets pas en cause les autres traitements et je ne veux surtout pas culpabiliser ceux qui ont fait d’autres choix, indique-t-elle. Mais dans un cas comme le mien, où la chimiothérapie n’aide pas vraiment, j’aimerais juste que les gens sachent qu’ils ont un choix.»

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(Source(s): The Food Cure / YouTube / ournal Métro / Par Baptiste Zapirain, le 03.02.2014 / Relayé par MetaTV )